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Les conseils d’époque pour créer un imprimé publicitaire efficace

18 mars 2022

Nous connaissons aujourd’hui les indispensables pour créer un prospectus efficace mais qu’en était-il à l’époque ? La mise en avant des informations s’effectuait-elle de la même manière ? Si beaucoup de recommandations sont encore valables aujourd’hui on note également de légères différences…

Un contenu de qualité

L’importance de la qualité du message publicitaire est soulignée à de multiples reprises par les différents experts de la publicité.

Dans Arts et métiers Graphiques de Paris on pouvait lire en 1928 que l’imprimé est cette « feuille volante où quelques lignes habilement rédigées forcent l’esprit à venir en comprendre le sens. ». L’imprimé doit s’adresser au lecteur sans l’infantiliser, et en lui présentant des arguments tangibles visant à le faire réfléchir : « Nous sommes là par l’imprimé, nous sommes là pour lui parler amicalement, par des moyens honnêtes avec les seuls prestiges d’une belle compo et d’une prose faisant appel à son intelligence. »

 

Ce dépliant pour les papiers Alfa applique totalement le principe d’une première page qui pique la curiosité du lecteur, sans aucun message commercial ni même de mention de l’annonceur, et en revanche d’un argumentaire fourni sur les produits à l’intérieur du dépliant.

Soignez la forme et sa distribution !

L’aspect esthétique des brochures, prospectus et dépliants et était primordial. L’imprimé était considéré comme une expression artistique de la publicité : « Toutes les ressources des arts graphiques doivent être mises en œuvre pour obtenir cette présentation soignée, originale et artistique » dans la France Graphique, mai 1958. Tout comme aujourd’hui, il était parfois recommandé de chercher des supports qui pouvaient avoir une double fonction. Ainsi à l’époque des encriers, il n’était pas rare de voir des prospectus imprimés sur papier buvard.

Les imprimeries A.Waton mettaient ainsi en garde leurs clients : « Toute publicité bâclée, camelotée, a les plus grandes chances de connaître le supplice de l’oubliette, c’est-à-dire la corbeille à papier ».

Enfin, la qualité de la distribution est bien évidemment évoquée comme facteur de succès de la campagne de communication. Déjà en 1926, la Revue Suisse recommandait que « Les prospectus doivent être d’une réalisation parfaite pour attirer l’attention et que leur distribution doit se faire d’une manière irréprochable. »

Un vecteur de sympathie

Parmi tous les conseils prodigués par les experts de l’époque, un adjectif pour qualifier la première impression que doit procurer un imprimé publicitaire sur son lecteur revient souvent. Il s’agit de la sympathie. Un prospectus se devait d’être sympathique.

Ainsi pouvait-on lire dans les revues spécialisées des années 1930 : « L’imprimé publicitaire doit au premier regard créer une impression favorable et plus encore, sympathique. »  Ou encore : « Tous ces imprimés créent autour d’eux, s’ils sont bien faits, une ambiance de sympathie et de bon vouloir. »

Plus que sympathique, Pierre Herbin directeur d’agence de publicité dans les années 1960 évoquera le caractère amical du prospectus. « Pour le prospecté atteint par la publicité, l’imprimé est le contact le plus amical, le plus intelligent, le plus respectueux de sa liberté. »