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Quels labels pour des imprimés responsables ?

1 septembre 2021

Le nombre élevé de labels qui attestent d’une démarche qualité et responsable est souvent pointé du doigt. Ils permettent pourtant aux clients et aux annonceurs de rapidement identifier les acteurs engagés tant au niveau environnemental qu’au niveau sociétal. Et lorsque vient le choix de l’imprimé publicitaire, chaque étape du cycle de vie du papier a ses labels. Mais « trop de labels, tuent les labels » … Vraiment ? Le tout est de savoir se repérer !

L’éco-responsabilité et l’écoconception des imprimés publicitaires c’est adopter les bons réflexes lors de la conception de sa campagne, mais c’est aussi sélectionner les bons fournisseurs et prestataires avec qui travailler. Voici un guide et répertoire des labels utiles en matière de prospectus.

Une agence de communication engagée

Pour les annonceurs qui confient la mise en œuvre t la gestion de leurs campagnes de communication à une agence de communication, il existe depuis 2018 le label RSE Agences Actives.

Co-conçu avec l’AFNOR, le référentiel sur lequel s’appuie le label RSE Agences Actives permet de mesurer le niveau d’engagement des agences de communication. Ce référentiel adossé à la norme iso26000 est divisé en quatre thèmes :

  • Vision et gouvernance,
  • Réalisation des prestations,
  • Ressources humaines et aspects sociaux,
  • Impact environnemental de l’agence.

En 2020, 32 agences étaient déjà labellisées.  « Cela permet aux annonceurs d’avoir un vrai critère pour discriminer positivement les agences et aller chercher les mieux disantes sur les impacts sociaux et environnementaux », se réjouit Gildas Bonnel (Président de la commission RSE de l’AACC)

Retrouvez notre interview de Gildas Bonnel

Le choix du papier

Dans une analyse cycle de vie, la provenance du papier utilisé pour les prospectus est responsable d’une grande partie de l’empreinte environnementale finale d’un imprimé. Il est donc primordial de privilégier des papiers recyclés ou dont l’origine des fibres de bois est certifiée. Les labels FSC et PEFC sont les plus connus et les plus répandus.

Le label FSC est géré par une ONG, le Conseil de Soutien de la Forêt depuis 1994. Cette ONG promeut une gouvernance représentative de toutes les parties prenantes autour de la forêt : autochtones, travailleurs, entreprises. Il atteste de la gestion durable de la forêt ainsi que de toute la chaîne de traçabilité. Ainsi lorsqu’un imprimé affiche un logo FSC, cela signifie qu’il a été contrôlé par un organisme indépendant à toutes les étapes.

Le label PEFC (programme de reconnaissance des certifications forestières) certifie la gestion durable des forêts dans 55 pays. Tout comme pour la gestion du label FSC, le PEFC accorde une importance particulière au consensus afin d’embarquer toutes les parties prenantes. Se présentant comme un véritable « gardien de l’équilibre forestier », le label PEFC permet à près de 75 000 propriétaires forestiers français et 3 100 entreprises d’être reconnus pour leur gestion responsable. De même que pour le label FSC, un imprimé ne pourra afficher un logo PEFC que s’il est issu d’une chaîne de production ininterrompue d’entreprises contrôlées et dont 70% des fibres de bois utilisées sont certifiées.

On considère qu’une forêt gérée durablement est une forêt qui respecte et maintient sa biodiversité, dont les eaux et les sols ne sont pas pollués, se renouvelle suffisemment et bénéficie aux générations présentes et futures.

Traditionnellement, le label FSC s’applique plutôt aux bois originaires des forêts tropicales et le label PEFC aux bois originaires des forêts européennes. Enfin, les règles de gestion forestières durables édictées par le label FSC comme le label PEFC sont régulièrement revues pour répondre aux objectifs de préservation de la forêt. C’est en 2022 qu’aura lieu la prochaine mise à jour de ces référentiels.

Côté fibres recyclées, on ne présente plus la boucle de Möbius, symbole international des matériaux recyclables qui apparaît sur tous les imprimés publicitaires. Il existe également un label privé créé par l’APUR (Association des producteurs et utilisateurs de papiers recyclés) pour promouvoir l’utilisation du papier recyclé en France. Il permet d’afficher la proportion de fibres recyclées utilisées dans le papier dont le minimum doit être de 50 %.

Enfin, l’écolabel européen est le seul label écologique officiel identifié dans tous les états membres de l’Union Européenne. Apposé sur des imprimés, il certifie que les fibres de papier proviennent soit du recyclage, soit de forêts éco gérées et que sa chaîne de fabrication est attentive à limiter la pollution de l’air et de l’eau.

Des imprimeurs mobilisés

Le label Ange Bleu a été le tout premier label écoresponsable au monde. Créé et toujours très utilisé en Allemagne, il se décline pour toutes les catégories de produits. Le papier et les encres possèdent un référentiel de normes environnementales et sociales strictes qui incluent notamment l’interdiction de pigments aux métaux lourds comme le chrome ou le mercure, ou encore l’obligation de recourir à des techniques sans chlore pour le traitement du papier recyclé.

Le label Imprim’Vert a été créé en France en 1998. Décerné par un comité d’attribution, un audit sur site a lieu tous les 3 ans et conditionne le renouvellement de l’obtention du label. Il concerne aujourd’hui plus de 2 200 sites de production dans toute l’Union Européenne. Le label Imprim’Vert s’appuie sur 5 grands critères :

  • L’élimination conforme des déchets dangereux ;
  • La sécurisation des liquides dangereux ;
  • La non-utilisation de produits toxiques ;
  • La sensibilisation environnementale à destination des collaborateurs internes et des clients ;
  • Le suivi des consommations énergétiques des sites.

Enfin, pour les entreprises du secteur qui souhaitent s’engager dans une démarche RSE plus globale il existe le label créé par la filière en 2018 : le label Print’Ethic. Ce label s’adresse aux entreprises déjà labellisées Imprim’Vert. Print’Ethic est adossé à la norme ISO26000 et se compose de 12 grandes thématiques comme les achats responsables, la prise en compte des parties prenantes ou encore l’optimisation des volumes et des quantités de matières premières utilisées.

Dernière étape : une entreprise de distribution responsable

Comme toutes les entreprises de logistique, les entreprises spécialisées dans la distribution peuvent faire reconnaître leurs engagements en matière de développement durable.

La norme ISO 26 000 est une norme internationale qui fournit les lignes directrices de la responsabilité sociétale aux entreprises. Elle s’impose comme un cadre commun et applicable à tous les types d’organisations. Ce cadre permet de structurer une politique RSE sur les trois dimensions – sociétale, environnementale et économique – autour d’un vrai plan d’actions. Ce n’est pas une certification mais une évaluation de la maturité RSE de l’entreprise.

De même, la norme ISO 50 001 atteste de la mise en place d’un système de management de l’énergie dans l’entreprise. Cette norme suppose un contrôle et un suivi rigoureux des objectifs en matière de consommation d’énergie et d’amélioration continue de la structure.

Enfin, il existe une dernière certification spécifique aux entreprises de distribution directe : la certification au respect du Stop-Pub. Basée sur un référentiel co-construit entre le Syndicat de la Distribution Directe et l’Afnor, cette certification vise à harmoniser et à normaliser l’ensemble des pratiques des entreprises de distribution d’imprimés publicitaires, et à faire respecter la volonté de chaque citoyen de recevoir ou non de la publicité.

Vous souhaitez en savoir plus sur la certification au respect du Stop-Pub ? Retrouvez notre article sur le sujet.

 

Quels labels pour des imprimés responsables ?